Chez les Pretenders – au cas où vous n’auriez pas percuté dès les premières notes de Precious – la patronne c’est Chrissie Hynde. Ex punkette yankee, elle a déjà bien roulé sa bosse lorsqu’elle forme son gang de rockeur élégants posément hargneux : elle a déjà pas mal squatté la scène punk londonienne, a partagé des épingles à nourrice cracra avec deux trois rock stars – Mick Jones, Johnny Thunders pour ne citer qu’eux – et pris quelques leçons en charisme destroy au passage.

Ses textes, c’est d’abord pour le NME, magazine musical légendaire qui faisait et défaisait les carrières des aspirants aux charts britanniques, qu’elle les pond. Une fois tout ce petit monde dérangé dans sa poche, elle recrute trois musicos dociles et taille la route pour le sommet des hit parades. Premier album éponyme du groupe, The Pretenders est à l’image de sa leader : beauté brute et abrupte à la sensualité un brin androgyne, ombrageuse et tendre, fragile et dure à cuire à la fois. Le genre ambivalent, dont on ne sait pas si elle va vous casser de nez ou déboutonner votre chemise. Un équilibre subtil d’énergie débridée aux forts relents punks – Precious, Tattooed Love Boys – et de ballades sexy – Brass In Pocket ou Kid, que Blondie n’aurait pas renier – portées par une voix qui ferait miauler d’amour le plus viriliste des rockeurs.

Une recette efficace, parfaitement mise en valeur par cette édition née à partir des bandes originales sur le système de mastering de renommée mondiale MoFi  – du master analogique mono 1/4″ / 15 IPS vers DSD 256 – qui va définitivement casser la baraque.

-★- TRACKLIST -★-

1. Precious
2. The Phone Call
3. Up the Neck
4. Tattooed Love Boys
5. Space Invader
6. The Wait
7. Stop Your Sobbing
8. Kid
9. Private Life
10. Brass In Pocket
11. Lovers of Today
12. Mystery Achievement