Bien, nous nous apprêtons à aborder un sujet particulièrement délicat. La carrière cinématographique du grand Elvis, et les créations musicales qui ont découlées de cette période très discutée de la mythologie du King. Oui, soyons honnêtes, la parenthèse celluloïde d’Elvis Presley fut loin d’être enchantée. Une filmographie frénétique – 31 long-métrages tournés en un peu plus de dix ans – constituée selon les principes du Fordisme par un impresario sans scrupules – bandes originales sans âme enregistrées dans la foulée comprises. Sérigraphies après sérigraphies du genre idéal de l’Amérique, devenu à son grand dam une pâle copie de lui-même.
Oui, d’accord. Mais juste avant cette lente déliquescence, il y eu une précieuse exception : Blue Hawaii. Sorti en 1961, « Sous Le Ciel Bleu d’Hawaii » met en scène le joli coeur Elvis dans un décor de pure carte postale vintage. Il y fait se pâmer une foule de jolies naïades écervelées à grand renfort de chemise hawaïennes entrouvertes, d’oeillades faussement chastes et de suaves vibrations de cordes vocales. Un petit bijou d’insouciance sixties teintée d’exotisme patriotique. Mais tout l’intérêt de cette bluette infusée au ukulélé réside évidemment dans sa bande originale. Ce triple disque de platine, classé près de cinq mois en tête du classement Billboard, a dépassé les ventes de ses deux précédents albums studio, et reste finalement la deuxième B.O. la plus vendue des années 1960. Pas mal pour un Elvis soit disant en demi teinte.
Quatorze titres sur lesquels Presley, pas encore lessivé par la machine d’Hollywood, s’amuse et pose une voix fraîche et enjouée sur des mélodies tantôt rock’n’roll – Rock-A-Hula Baby – tantôt autochtones – Ku-U-I-Po – y susurre des ballades doucereuses et se lance dans des rumbas légères – Beach Boy Blue. Mais c’est assurément le sublime Can’t Help Falling in Love qui inscrit Blue Hawaii dans la légende. Une sérénade irrésistible, qui enjôle instantanément tout être humain normalement constitué.
Masterisé à partir des bandes originales et limité à 3 000 exemplaires numérotés, le SACD hybride Mobile Fidelity de Blue Hawaii réinstalle cette oeuvre sur le piédestal qu’elle mérite, et rend le panache et le romantisme fripon du Elvis du début des années 60 à nouveau palpable. Pour le plus grand plaisir des admirateurs/trices du souverain du rock’n’roll.
-★- TRACKLIST -★-
- Blue Hawaii
- Almost Always True
- Aloha Oe
- No More
- Can’t Help Falling in Love
- Rock-a-Hula Baby
- Moonlight Swim
- Ku-U-I-Po
- Ito Eats
- Slicin’ Sand
- Hawaiian Sunset
- Beach Boy Blues
- Island of Love
- Hawaiian Wedding Song
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