Bob Dylan – Love and Theft – SACD

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Bob Dylan – Love and Theft – SACD

SACD MoFi – Édition limitée numérotée

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Chers voyageurs, montez donc dans le train de Love and Theft : conduits par Dylan himself, vous traverserez vastes paysages américains et ferez la connaissance de hors-la-loi, marginaux, joueurs, trafiquants d’alcool et crapules en tous genre. Une plongée tête la première dans l’Americana. Swing, blues, country, folk et vaudeville : avec Love and Theft, le Zim’ offre une observation plus qu’inspirée de la musique nord américaine, où chacune de ses facettes est sublimée. Nommé meilleur album de l’année 2001 par Rolling Stone Magazine et le Pazz & Jop Critics Poll du Village Voice, élu deuxième meilleur album de la décennie par Newsweek, puis intronisé 385ème plus grand album de tous les temps par Rolling Stone – n’en jetez plus! – Love and Theft est très probablement le meilleur opus du prix Nobel de littérature de 2016 depuis son excellent Blood on the Tracks de 75. Et un très bel héritier de ses œuvres phares des sixties. Le voilà aujourd’hui doté d’un son à couper le souffle.

Masterisée à partir des bandes originales et limitée à 3 000 exemplaires numérotés, cette édition hybride SACD révèle l’immédiateté de la composition de Dylan et les textures bigarrées propres à chacun de ses extraits. Une version audiophile qui confère aux titres un réalisme indiscutable : l’auditeur est comme propulsé face à Dylan et son orchestre en live dans une petite cabane de Louisiane au fin fond des bois. La présence, l’imagerie, la séparation et la profondeur de la scène sonore de cette album n’ont tout simplement jamais été aussi bonnes.

La bande de virtuoses embauchée par Dylan débarque comme une meute de cavaliers de l’Ouest : le guitariste texan Charlie Sexton, le batteur David Kemper, le bassiste Tony Garnier, le multi-instrumentiste Larry Campbell et le claviériste Augie Meyers émergent avec un flot de détails et de tonalités si réalistes, que leur jeu en devient absolument saisissant. Même les diverses petites « imperfections » – notes erratiques et autres accords hasardeux que Dylan a voulu conserver et intégrer à l’atmosphère générale – se fondent parfaitement dans la superbe « toile » qu’est Love and Theft. Surpassant même l’expérience émotionnelle offerte par le rarissime SACD édité par Sony en 2003 – et épuisé depuis longtemps – notre réédition numérotée permet à l’auditeur d’être au plus près de la musique. Et Love and Theft est un album pour lequel il est impossible de se contenter de moins.

En puisant dans les styles musicaux traditionnels qui l’ont toujours inspiré – notamment le blues, le vaudeville, la country, le jazz, le swing et le folk – Dylan réalise une œuvre magistrale qui fait référence au passé sans s’y enfermer religieusement. Chaque composition est donc vivante, contemporaine, et, en fin de compte, intemporelle. Comme l’a fait remarquer le célèbre critique du Chicago Tribune Greg Kot : « Il s’agit d’un tour d’horizon de la musique américaine – jump blues, slow blues, rockabilly, country swing et ballades nées dans la Tin Pan Alley de NYC – qui évoque l’étendue, le fatalisme et l’humour subversif du texte préféré de Dylan, l’Anthology of American Folk Music de Harry Smith, les mélodies pré-rock de Hank Williams, Charley Patton et Johnny Ray, entre autres, et l’humour pince-sans-rire de Groucho Marx ».

De même, la portée du disque – ainsi que ses arcanes et ses fantasmes – n’a pas échappé à Rob Sheffield, scribe de Rolling Stone, qui s’en est fait l’écho : « La musique évoque une Amérique de la mascarade et du strip-tease, un monde de vieux bars à gin miteux, d’argent facile, de whisky toxique, de coupables inconnus au regard fuyant, et de pickpockets qui tapent dans le dos des touristes. Love and Theft se présente comme une autobiographie musicale qui sonne comme une histoire presque accidentelle du pays. Décontracté, magistral, totalement confiant quant à tous les idiomes musicaux qu’il aborde, Dylan pose sur les douze titres une voix qui paraît plus âgée qu’elle ne l’est réellement : un escroc/ours mal léché qui croasse des blues bibliques bouche pincée et yeux rivés vers la sortie ».

Tout au long de l’album, de subtils changements de tonalités et de tempos s’adaptent à la dynamique spécifique de chaque chanson – dont beaucoup ont été interprétées en studio après que Dylan ait fait écouter à ses musiciens des enregistrements d’artistes tels que Billie Holiday ou Jimmy Rushing, afin d’établir l’ambiance qu’il souhaitait. C’est à partir de là que le collectif s’est mis au travail. Les arrangements qui en résultent correspondent parfaitement aux textes. Il suffit de penser à la nature apocalyptique du symbolique « High Water (for Charley Patton) », qui se révèle également être à la fois une mini-histoire des conflits raciaux aux États-Unis et une métaphore des problématiques contemporaines. Ou encore la fausse simplicité de la ballade croonée « Bye and Bye », qui dissimule en réalité des adieux éloquents. Chaque chanson, chaque note compte. Et que ce soit à travers le swing de « Summer Days », le périple galopant et mortel de « Tweedle Dee & Tweedle Dum », ou le dérapage désespéré de « Honest with Me », Dylan et sa troupe transforment chaque morceau en un commentaire puissant sur le pouvoir, le folklore, et les mythes.

« Les choses devraient commencer à devenir intéressantes maintenant », chante Dylan de sa voix rauque caractéristique sur « Mississippi » : une métaphore pertinente de chaque seconde de Love and Theft – l’un des plus grands disques de notre époque.

-★- TRACKLIST -★-

  1. Tweedle Dee & Tweedle Dum
  2. Mississippi
  3. Summer Days
  4. Bye and Bye
  5. Lonesome Day Blues
  6. Floater (Too Much to Ask)
  7. High Water (For Charley Patton)
  8. Moonlight
  9. Honest with Me
  10. Po’ Boy
  11. Cry a While
  12. Sugar Baby

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